Repousser à demain ce qu’on pourrait faire le jour même … ça peut-être :
1- Se donner le temps de réfléchir, de se préparer pour être parfaitement prêt au moment de se lancer. On a gardé en nous un peu du chasseur néanderthalien qui surveillait sa proie pendant des heures avant de se risquer à l’attaquer avec sa lance à pointe de silex.
2- Savoir que, pour certaines tâches, le pic d’adrénaline que provoquera l’urgence nous sera profitable. C’est incroyable ce dont l’instinct de survie peut nous rendre capable.
3- Avoir vraiment envie de profiter du temps qui nous sépare de l’échéance. On est tellement mieux dans le hamac que devant son bureau …
4- Ne pas avoir le temps, maintenant, de traiter ce sujet parce qu’il y a en d’autres qui sont bien plus urgents.
5- Ne pas aimer la tâche à effectuer et tout tenter pour l’éviter, même de se faire croire qu’elle pourrait se faire toute seule ou que quelqu’un d’autre pourrait s’en charger….
6- Douter de notre capacité à bien faire les choses et, là encore, tout tenter pour repousser le moment désagréable de se confronter à cette réalité et surtout faire en sorte qu’une fois faite, on n’aura pas le temps de se demander si elle est bien faite !
Ces 6 exemples illustrent les 6 grandes raisons qui nous font repousser à demain ce qu’on pourrait faire le jour même.
On appelle souvent ça procrastination, mais toutes ces situations ne sont pas les mêmes et toutes ne méritent pas le regard négatif que l’on porte sur la procrastination.
Le néandertalien qui observe sa proie, le petit biochimiste qui joue avec ses hormones et ses neurotransmetteurs, le jouisseur qui sait qu’il ne fera peut-être pas aussi beau demain et l’organisateur qui gère bien ses priorités n’ont rien de procrastinateurs.
Ils maîtrisent l’art d’utiliser le temps pour être plus efficaces, plus performants ou simplement plus heureux. L’appellation « procrastination » prend alors un sens très positif et fait office de moteur.
Mais les autres, ceux qui se disent qu’ils n’aiment pas la tâche qu’ils repoussent sans cesse, ceux qui doutent de leurs capacités … et tous ceux qui se font croire qu’ils sont dans un des premiers cas … eux, ils mériteraient qu’on s’intéressent à eux !
Et à eux, je pourrais me contenter de donner les 5 conseils classiques que tout le monde donne pour lutter contre la procrastination :
- Priorisez vos objectifs et commencez par ceux qui comptent le plus tout en présentant le moins de difficultés
- Segmentez les tâches en sous-actions plus faciles à réaliser
- Fixez-vous des séquences de dix minutes pendant lesquelles vous ne devez rien faire d’autre que la tâche prévue et vous veillerez à éliminer toutes les sources de distraction
- Organisez vos activités en fonction des capacités que vous vous connaissez, notamment des jours ou des horaires où vous êtes habituellement le plus productif
- Passez en mode « urgence » quand les blocages résistent, en vous fixant vous-même un délai impératif à ne pas dépasser
Mais soyons réaliste, neuf fois sur dix, ça ne marche pas ou ça ne marche que très ponctuellement !
Avec ces conseils, on s’attaque aux symptômes et on oublie les causes. Alors ça recommencera !
Vous voulez connaître les causes de cette “procrastination” ?
Et au-delà des causes, vous êtes curieux de découvrir des pistes pour sortir de cette procrastination que vous ressentez comme nuisible ?
Je vous invite à poursuivre l’exploration avec la lecture de l’article : Procrastination, enfin les vraies solutions !